Atelier de communication non violente animé par Marc Boissier “A l’écoute de mon juge intérieur”
de 16h30 à 18h30 - Tarif libre
Réservation obligatoire
1/ Commencer par comprendre ce qui se passe en soi :
Avant d’accorder de l’écoute aux autres, commençons par nous accorder de l’écoute à nous même pour savoir ce qui se passe à l’intérieur de nous. Et le plus souvent nous entendons une petite voix qui nous dit «tu es trop nul», ou «tu n’y arriveras pas, comme d’habitude !».
Cette petite voix, c’est notre « juge intérieur ». Et depuis l’enfance notre « juge intérieur » ne connait que le langage chacal, avec les « c’est bien / c’est mal », « c’est juste / c’est faux », c'est-à-dire le langage du jugement et de la critique qui nous coupe de ce qui est vivant en nous.
Nous sommes donc habitué à nous adresser à nous même des reproches, ce qui conduit à émettre des prophéties qui effectivement se réalisent (si je me dis toute la journée que « je suis stupide et que je n’y arriverai jamais » il y a peu de chance que cela change un jour).
En réalité, notre « juge intérieur » veut, à sa façon, contribuer à la satisfaction de nos besoins mais il ne connait que le langage chacal.
Comment faire pour tirer les leçons de nos comportements sans commencer à nous condamner et nous juger ?
La proposition est de lui apprendre la langue girafe, en s’intéressant à lui et en lui donnant de l’empathie.
Mais avant de penser à donner de la douceur à notre « juge intérieur », il y a encore un autre personnage important à prendre en considération, c’est le « décideur intérieur », celui qui est responsable de mes choix : « A quelle heure je me lève ce matin ?, qu’est-ce que je mange ce midi ?, est-ce que je vais à cette réunion ?, …… » .
Notre « décideur intérieur » a beaucoup de travail à faire dans la journée et souvent dans l’urgence et le stress.
Donc nous avons à nous entendre avec notre « décideur interne » qui est chargé de faire les meilleurs choix pour que notre vie soit épanouie et notre « juge intérieur » qui est là pour évaluer si ces choix nous permettent d’atteindre le but fixé.
2/ Comment être à l’écoute (empathique) avec notre « juge intérieur » et notre « décideur intérieur » ?
Je prends l’hypothèse que le décideur et le juge ont de bonnes intentions et qu’ils cherchent à rendre notre vie plus agréable mais qu’ils n’ont pas appris le langage girafe qui permet de se relier à ce qui nous rend vivant.
La première des choses à faire est de sortir de ces croyances limitantes selon lesquelles il y a des choses justes et d’autres fausses, et d’entrer dans la conscience que quoi que nous ayons fait, nous avions de bonnes raisons de le faire et que nous avons fait de notre mieux avec les éléments que nous avions à ce moment.
Cela ne signifie pas que je justifie mon comportement, je cherche juste à voir ce qu’il en est, sans jugement, sans reproche (« que dit la situation ?»).
La proposition de Marshall B. Rosenberg, dans le chapitre « la philosophie de l’abondance » du livre « Dénouer les conflits par la CNV », qui est présenté dans cet atelier, est de donner de l’empathie et d’essayer de comprendre notre décideur intérieur et notre juge intérieur. La pratique de l’auto-empathie c’est apprendre à comprendre notre juge intérieur et à entendre les besoins non satisfaits qu’il nous signale à sa façon. Et de prêter attention à notre décideur qui est amené à faire un choix parmi les multiples possibilités qui s’offre à lui et de retenir celle qui lui parait la mieux adaptée pour satisfaire nos besoins.
La voie nouvelle qui est présentée est celle qui permet de sortir des jugements et critiques que l’on peut se faire et de prendre pleinement conscience du pouvoir de notre décideur intérieur qui a la responsabilité de choisir ce qui nous connecte à la vie ou à ce qui nous en coupe, le plus important étant de rester bienveillant avec notre juge et notre décideur en leur permettant d’entrer en amitié et en paix entre eux, c'est-à-dire d’apporter l’Unité et la Paix en nous.